Ma vulnérabilité, ma force
- Dominique
- 6 déc. 2016
- 2 min de lecture

Le jour où j’ai découvert que ma vulnérabilité était ma force, les bras m’en sont tombés. Parce que, voyez-vous, je ne suis pas, a priori, du genre «petite nature» qu’on ressent le besoin de protéger. Pas vraiment. Moi, mon style de base, c’est de cacher, précisément, les points délicats, sensibles, sur le plan émotionnel. Le genre «même pas mal ! »
Mais voilà, la vie nous rattrape toujours dans un virage inattendu. Pour moi, le virage a été ma venue au Québec. J’avais le désir de m’intégrer, alors je suis allée à ce qui se présentait à moi, et il se trouve que c’était des groupes de femmes. Moi qui avait toujours eu des amis mâles, travaillé dans des milieux masculins, et qui m’en faisait une fierté, voilà que je me retrouvais entourée de femmes. Et voilà qu’elles exprimaient leurs émotions, un comble ! Et le barrage que j’avais édifié avec grand soin s’est rompu.
Alors J’ai fait le saut : je me suis lancée à la découverte de moi-même dans les recoins, ceux qu’on dépoussière rarement, que le plumeau de notre égo oublie allègrement, trop occupé qu’il est à faire briller ce qui est apparent.
Et au fil du temps, j’ai découvert l’invraisemblable : ce que je prenais pour ma vulnérabilité, c’est ma force. Quand je descends à l’intérieur, je deviens indestructible. Parce que je touche au cœur de mon être. Dans cet espace de sensibilité, nul ne peut me déloger. Je suis le seul maître à bord de mon vaisseau de ressenti. Et dans cette connexion j’expérimente une force extraordinaire, la force de la vie, de l’Être. Une force incroyable. Nourrissante. C’est sûr, le voyage n’est pas toujours de tout repos, mais qui a dit qu’on était sur terre pour se reposer ?













Commentaires