Un bouton d'amour

Ce qui me pousse au voyage, ce qui me passionne, c’est d’apprendre et comprendre comment fonctionnent les gens, les lieux, comment le monde est agencé. L’interaction entre les différents règnes, et comment chacun s’adapte pour avancer à travers toute cette belle création. J’aime avoir une vision globale, et, autant que possible, m’insérer au beau milieu sans faire de vagues. J’observe particulièrement le genre humain. Je survole. Détachée. Du moins c’est ce que je croyais jusqu’à il y a quelques jours. J’ai fait une découverte. Elle va vous faire rire. Moi elle m’émeut parce qu’il n’y a pas si longtemps je ne m’en croyais pas capable. Pas de cette façon-là. Et pas avec cette tranquille certitude. J’étais attablée dans un café, l’esprit en jachère (Pour une fois !) à regarder la longue file de gens qui attendaient pour passer leur commande. Et j’ai découvert que j’aimais ces gens. J’aime les gens. Les blancs, les jaunes, les noirs, les multicolores, les maigres, les gros…. Banal ? Facile ? Pas tant que ça. En tout cas pas pour moi. Dans l’abstrait, bien sûr, pas de problème. Je le sais et en suis imprégnée. Mais là, ce n’est pas mon mental qui a parlé. Et je n‘étais pas particulièrement dans un espace de spiritualité, ou une connexion consciente avec l’énergie d’amour. Non, c’est juste comme ça, une vague qui est montée de mon cœur. J’aime les gens sans y penser. Dans la vraie vie. Juste comme ils sont. Parce qu’ils sont tous un morceau de moi. C’est sûr, je travaille à faire éclore cette fleur d’unité à l’intérieur de moi. Je m’efforce de mettre de la bonne terre, d’enlever les mauvaises herbes, et je l’arrose souvent. Et oui, j’essaie de lui fournir toute la lumière dont elle a besoin, et même plus si possible. Mais je vous le dis, quand un bouton d’amour éclot, on le célèbre. Voilà, c’est fait.