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Pourquoi on part ?

  • Dominique
  • 26 juin 2016
  • 3 min de lecture

On ne sait pas forcément pourquoi on part en voyage. Et on ne connait pas la vraie destination, celle du cœur. C’est une initiation qui se fait au fil des jours.

Depuis des années je rêvais de découvrir les terres amérindiennes, les mesas : les couleurs, les formes, l’énergie qui s’en dégage. J’avais l’impression que quelque chose m’attendait là, qu’il y avait quelque chose pour moi, une compréhension, un cadeau en quelque sorte, sous une forme ou sous une autre.

Finalement je suis venue avec en tête un projet de création, quelque chose qui, sous une forme ou sous une autre, me permettrait de transmettre et participer à l’éveil de l’humanité, rien de moins. J’ai un besoin impérieux de communiquer ce que je porte, mes convictions. Une sorte d’urgence intérieure. Mais je m’empêtre dans la matière. Trop lourde, trop dense, trop lente. Les phrases sont là dans ma tête, mais je me trouve incapable de les transcrire dans la matière. Il y a trop d’intermédiaires. Je voudrais écrire directement avec ma tête.

Un autre de mes buts pour ce voyage était d’améliorer mon expression anglaise. (Pas compliqué, j'ai perdu cette habileté). Et les résultats ne sont pas à la hauteur de mes attentes. Parce qu’en plus, ce n’est pas dans ma nature d’aller vers l’autre spontanément, juste pour parler. Alors dans une autre langue… peur de déranger, de tomber comme un cheveu sur la soupe, de m’imposer…. Autant de prétextes pour rester dans ma zone de confort. D’ailleurs, ce n’est pas confortable du tout. Parce que je sais que je dois aller dans la zone magique, celle de l’inconfort…

Alors finalement, ce voyage, s’il n’y pas (ou peu) de création, s’il n’y a pas (ou peu) d’amélioration de la langue, si la réalité ne répond pas à mes attentes, qu’est- ce qu’il m’apporte ?

De la guérison …… Je me suis offert un espace privilégié non seulement sur le plan physique mais aussi les autres plans, et en particulier le plan émotionnel.

Je n’aime pas être envahie par les émotions, je trouve ça «gnangnan». La joie, oui, ça je prends. En revanche la colère, la tristesse, la peine, et la pire de toutes, celle sur laquelle on ne sait même pas mettre de nom et qui vous fait pleurer, je n’aime pas. Mon mental déteste ce qu’il ne peut pas contrôler, il croit que cette vulnérabilité, cette exposition va être exploitée à mon détriment. Et, de toute façon, dans ma jeune vie, c’est par la force de caractère et la rigidité que je m’en suis sortie, alors pourquoi changer ?

Mais mon cœur, lui, tient un autre langage. Et depuis quelques années, honnêtement, il me dépasse. Je trouve ça très inconfortable. La porte s’est ouverte. Et voilà que je ressens toutes sortes d’affaires. Et rigidité ne veut pas dire maitrise. Surtout pas. Alors j’y travaille. Mais il faut du temps. Accueillir, observer, accepter, passer au filtre du cœur et de l’âme…

Et donc, quand je suis arrivée au cœur de ces terres rudes, chaudes, belles, qu’est-ce que j’ai fait ? J’ai pleuré ! C’était trop. Trop fort, trop puissant, trop beau. Trop tout. Trop. C’était arriver dans une autre dimension énergétique, physique, temporelle. J’ai été submergée. Après deux heures d’une marche lente, gorgée de couleurs, de formes, de soleil, de nuages, de chaleur, une certitude s’est installée : J’étais chez moi. Ici. Au cœur de cette terre. Comme si je m’étais fondue avec les pierres, les circonvolutions rocheuses. Un ancrage incroyable. Une certitude qui a imprégné chaque cellule de mon corps.

Voilà. Je ne sais pas ce que la suite me réserve. Mais, après la tension du vouloir, s’est installé le calme de l’être. Pour l’instant.

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Dominique Jaillet  coach certifée PNL   -      Contact : 819 345 - 5087  

dominiquejaillet.com

 

Crédit photos : D. Jaillet - Y. Jacquemier

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